Opinion Medef 31 – Le Medef 31 salue l’engagement du Gouvernement pour réformer notre système de retraites. Les décisions prises doivent permettre d’assurer durablement l’équilibre des régimes de retraites par répartition.
En 1960 plus de 4 actifs cotisaient pour financer la retraite d’1 retraité, aujourd’hui il n’y a plus qu’1,7 actif pour 1 retraité.
Il en résulte une dégradation de la situation financière à partir de cette année pour atteindre un déficit 12,4 milliards d’euros en 2027, de 13,5 milliards en 2030, et de 21,2 milliards en 2035 (selon le COR).
• Le seul totem que l’on a, ce n’est pas l’âge de départ à la retraite mais bien l’équilibre financier.
• Il s’agit avant tout d’assurer l’avenir du modèle social de notre pays, tout en maintenant le pouvoir d’achat des actifs et des retraités. Ce modèle conduit inévitablement à travailler plus longtemps pour garantir le niveau des retraites des Français et préserver la solidarité intergénérationnelle.
• A cet égard, le relèvement de l’âge de départ à 64 ans complété d’une accélération de la durée de cotisation constitue un choix raisonnable au regard du défi à relever.
• Concernant la retraite minimale, nous sommes favorables au financement d’un minimum contributif qui soit à 85 % du SMIC. Mais il est important que les actifs gagnent plus que les retraités.
• Soulignons que l’objectif de cette réforme est de redresser le régime par répartition. Chaque euro gagné avec le recul de l’âge de départ doit servir au redressement des comptes, et pas à autre chose.
• L’emploi des séniors reste une lacune française. La démographie est parlante : le nombre d’actifs par retraité ne cesse de baisser. Par conséquent, les entreprises sont prêtes à se mobiliser pour l’emploi des séniors. Le Medef a fait plusieurs propositions visant à développer le cumul emploi-retraite, les retraites progressives, et les dispositions de formation.
• Le Medef reste en revanche opposé au principe d’un index seniors ; si un outil de mesure devait néanmoins être prévu, il faudrait qu’il soit construit à partir d’indicateurs « maîtrisables » par les entreprises (taux d’accès à la formation, nombre de visites médicales de mi-carrière, etc.), dont les modalités seraient négociées par branche ou par entreprise.
• Sur l’usure professionnelle, sa prise en compte par un dispositif spécifique d’identification de métiers exposés qui donnerait droit à départ anticipé en cas de constatation médicale d’une usure prématurée constitue une position équilibrée. La prévention du risque est privilégiée avec la mise en œuvre de plans de prévention dédiés, négociés au niveau de chaque branche professionnelle.
• Le Medef 31 souhaite que les mesures annoncées permettent, à l’issue du débat parlementaire, d’atteindre l’équilibre global du système afin de résorber le déficit dans les années qui viennent et de préserver un système juste et efficace auquel les Français sont légitimement attachés.