« Selon les vérifications effectuées depuis le 4 février par ses experts, il s’agit de 70 édifices religieux, 30 bâtiments historiques, 18 centres culturels, 15 monuments, 12 musées et 7 bibliothèques », indique l’UNESCO dans un communiqué. Au total, le nouveau décompte fait état de 152 sites culturels en Ukraine détruits partiellement ou totalement depuis le début de la guerre.
Selon l’UNESCO, trois régions concentrent les trois-quarts des dommages depuis le 24 février, date du début de l’invasion russe : celles de Donetsk (45 sites touchés), Kharkiv (40) et Kiev (26).
Sur le terrain, l’Agence onusienne basée à Paris a indiqué la poursuite de ses actions de soutien aux professionnels de la culture, mais rappelle que ces « atteintes répétées aux sites culturels ukrainiens doivent cesser ».
« Le patrimoine culturel, sous toutes ses formes, ne saurait en aucun cas être pris pour cible. Je réitère mon appel au respect du droit international humanitaire, notamment de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé », a affirmé Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Aucun des 7 sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO n’a été touché à ce jour
Mi-avril, Lazare Eloundou Assomo, le directeur du centre du patrimoine mondial de l’Unesco, avait déjà fait état d’une centaine de sites endommagés ou détruits, dont des monuments historiques, « certains (datant) du XIe, XIIe siècle et d’autres à l’architecture de l’époque soviétique ».
l y a également des églises, des cathédrales, avec des objets liturgiques uniques, des théâtres, comme celui de Marioupol, des bibliothèques et d’autres bâtiments d’archives, des monuments construits à la gloire de l’histoire de l’Ukraine.
« Ces destructions sont dramatiques », avait-il regretté.
A noter que les sept sites ukrainiens classés au patrimoine mondial n’ont toutefois pas été endommagés à ce jour, selon l’organisation onusienne. Signataires de la convention de la Haye de 1954, l’Ukraine et la Russie ont l’obligation de protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé, a rappelé Audrey Azoulay.
En recensant et en documentant les dommages et les destructions des sites culturels, l’UNESCO non seulement alerte sur la gravité de la situation, mais prépare aussi la future reconstruction. S’il est encore trop tôt pour engager des chantiers, l’Organisation onusienne a d’ores et déjà créé un fonds dédié aux actions en soutien de l’Ukraine et a lancé un appel à contributions à ses Etats-membres pour une réponse rapide.