Après trois ans de guerre totale en Ukraine, les signes d’ouverture diplomatique timides des dernières semaines ne parviennent pas à faire oublier l’intensification récente des attaques russes contre les civils.
« Nous avons constaté une augmentation des efforts visant à amener les parties à négocier », a noté mardi Rosemary DiCarlo, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Ukraine. Ces initiatives, a-t-elle poursuivi, « offrent une lueur d’espoir quant à des progrès vers un cessez-le-feu et un éventuel règlement pacifique ».
Attaque de missiles et drones russes
Mais sur le terrain, les violences persistent. Mme DiCarlo a mentionné une attaque coordonnée de missiles et de drones particulièrement sanglante lancée par les forces russes, dans la nuit du 23 au 24 avril, contre neuf régions ukrainiennes. À Kyïv, notamment, où plusieurs immeubles résidentiels ont été touchés, une douzaine de personnes sont mortes et plus de 70 autres ont été blessées dans les explosions.
Au mois d’avril, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains estime que plus de 150 civils ont été tués et près de 700 autres blessés. De fait, le nombre de victimes civiles durant le premier trimestre 2025 est en hausse de 50 % par rapport à l’année précédente.
Au total, depuis février 2022, plus de 13.000 civils, dont près de 700 enfants, ont perdu la vie dans le conflit.