Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi une résolution appelant à des pauses humanitaires urgentes et prolongées à Gaza et à la libération immédiate des otages, plus de cinq semaines après les attaques meurtrières de militants du Hamas en Israël, suivies de bombardements et d’opérations terrestres de l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne.
La libération des otages du Hamas
Ce texte présenté par Malte a reçu 12 votes pour, zéro vote contre, et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni et Russie).
Avant ce vote, les membres du Conseil ont voté sur un amendement proposé par la Russie. Le résultat a été de 5 voix pour, une contre et neuf abstentions. Les États-Unis ont voté contre. L’amendement n’a pas été adopté car il n’a pas recueilli les voix requises.
Il s’agit de la cinquième tentative d’adopter une résolution sur la crise à Gaza. Le Conseil avait rejeté quatre projets de résolution précédents en raison de divergences sur des dispositions telles que les références à un cessez-le-feu alors que la campagne terrestre d’Israël s’est intensifiée avec la perte de plus de 11.000 vies palestiniennes jusqu’à présent, selon le ministère de la Santé de Gaza, et les condamnations spécifiques des attaques du Hamas.
La résolution adoptée mercredi appelle notamment à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, ainsi qu’à des pauses humanitaires urgentes et prolongées et à des couloirs à travers l’enclave assiégée pour permettre l’accès des travailleurs humanitaires.
Le texte exige également que toutes les parties respectent le droit international, notamment en matière de protection des civils.
Pour être adoptée, une résolution nécessite neuf voix pour et aucun veto – un privilège réservé à ses membres permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie).
Un veto américain fin octobre a incité l’Assemblée générale des Nations Unies à convoquer sa dixième session extraordinaire d’urgence sur la crise, qui a adopté le 27 octobre une résolution appelant à une trêve humanitaire et à la protection des civils.