« La situation dans le territoire palestinien occupé n’a pas été aussi proche de l’embrasement depuis des années », a déclaré António Guterres à l’ouverture d’une session du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien au siège de l’ONU à New York.
Rappelant que le matin même, un affrontement lors d’une opération des forces de sécurité israéliennes à Naplouse a fait dix morts et 80 blessés palestiniens, il a observé que 2022 a été l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens depuis que l’ONU a commencé à recenser systématiquement les décès en 2005.
Chaque nouvelle colonie est un obstacle à la paix
« Les cycles meurtriers de violence ne cessent de s’accélérer. Les tensions sont très fortes. Et le processus de paix reste au point mort », a-t-il déploré, ajoutant que la situation à Jérusalem/Al-Qods, de plus en plus fragile au milieu des provocations et des actes de violence à l’intérieur et autour des Lieux saints, « irradie l’instabilité dans la région et au-delà ».
Le chef de l’ONU a réitéré que le statut de Jérusalem ne peut être modifié par des actions unilatérales et que le caractère démographique et historique de la ville doit être préservé. Il a martelé qu’au moment où « le désespoir s’étend dans toute la Cisjordanie occupée et à Gaza, alimentant la colère et le désespoir », « chaque nouvelle colonie est un obstacle supplémentaire sur la voie de la paix ».
« Cela doit cesser », a-t-il répété, ajoutant que « rien ne justifie le terrorisme » et qu’une nouvelle escalade doit être évitée, en réduisant les tensions et en rétablissant le calme.
António Guterres s’est aussi dit profondément préoccupé par les récentes mesures punitives prises par Israël à l’encontre de l’Autorité palestinienne à la suite de la résolution de l’Assemblée générale demandant un avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur l’occupation israélienne.