Aujourd’hui, après 12 ans de conflit, une économie paralysée par une inflation galopante, une monnaie qui s’est effondrée à un niveau record et des prix des denrées alimentaires en forte hausse, 12 millions de personnes ne savent pas d’où viendra leur prochain repas, précise le PAM dans un communiqué de presse.
2,9 millions de personnes supplémentaires risquent de sombrer dans la faim, ce qui signifie que 70% de la population syrienne pourrait bientôt être incapable de nourrir sa famille.
Risque d’une nouvelle vague de migration massive
« Si nous ne réglons pas cette crise humanitaire en Syrie, les choses vont empirer plus que nous ne pouvons l’imaginer », a déclaré M. Beasley depuis Damas. « Une autre vague de migration massive comme celle qui a balayé l’Europe en 2015, est-ce ce que veut la communauté internationale ? Si ce n’est pas le cas, nous devons saisir de toute urgence cette opportunité pour éviter une catastrophe imminente et travailler ensemble pour apporter la paix et la stabilité au peuple syrien ».
Le Directeur exécutif du PAM s’est rendu dans le sous-district d’Al Nashabiyah à Douma, dans la Ghouta orientale, près de Damas. La Ghouta orientale était connue comme le grenier à blé de Damas, ainsi que pour ses vergers et ses produits de qualité pour l’exportation. La zone a été fortement bombardée entre 2013 et 2018 et ses habitants ont été déplacés. Au cours de cette période, le PAM n’a pu atteindre la zone qu’à travers trois convois interinstitutions.
Depuis lors, le PAM a commencé à aider les agriculteurs et la communauté en réparant certains des canaux d’irrigation qui ont été détruits pendant le conflit pour les aider à cultiver du blé et d’autres aliments afin qu’ils puissent se nourrir et nourrir leur famille.