Lors de son discours, António Guterres a rappelé qu’en quelques mois, les nazis ont démantelé les droits constitutionnels fondamentaux et ouvert la voie à un régime totalitaire : « Les parlementaires furent rapidement arrêtés. La liberté de la presse abolie. À Dachau se construisait le premier camp de concentration».
L’antisémitisme des nazis est devenu la politique du gouvernement, suivi de la violence organisée et des meurtres de masse : « À la fin de la guerre, six millions d’enfants, de femmes et d’hommes – près de deux Juifs sur trois en Europe – avaient été assassinés ».
Les sonnettes d’alarme ignorées
M. Guterres a établi des parallèles entre 1933 et le monde d’aujourd’hui : « Les sonnettes d’alarme sonnaient déjà en 1933 », a-t-il déclaré, mais « trop peu ont pris la peine d’écouter, et encore moins ont parlé ».
« Aujourd’hui, des échos de ce chant des sirènes de la haine reviennent résonner à nos oreilles », a dt le chef de l’ONU.
Il a prévenu que nous vivons dans un monde où la crise économique engendre le mécontentement, que les démagogues populistes utilisent la crise pour gagner des votes, et que « la désinformation, les théories du complot paranoïaques et les discours de haine incontrôlés » sont endémiques.
En outre, a poursuivi M. Guterres, il y a un mépris croissant pour les droits de l’homme et un mépris pour l’État de droit, alors que des idéologies suprématistes blanches et néonazies sont « en plein essor », et que la négation de l’Holocauste et le révisionnisme, l’antisémitisme, la misogynie, ainsi que d’autres formes de sectarisme religieux et de haine, sont en hausse.