Comme lors de la pandémie de Covid-19, ce sont une fois de plus les plus vulnérables qui paient « le prix des événements mondiaux ». Selon Olivier De Schutter, Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, les crises combinées devraient précipiter 75 à 95 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté rien que cette année dans le monde.
« Ce n’est pas une hyperbole de dire que si les gouvernements n’augmentent pas les prestations et les salaires en fonction de l’inflation, des vies seront perdues », a déclaré M. De Schutter. « Que ce soit en Europe, où l’inflation a atteint le niveau record de 10%, ou en Afrique subsaharienne, où les prix des denrées alimentaires ont bondi de près de 24% ».
Dans ces conditions, les budgets des ménages du monde entier sont mis à rude épreuve. Ce qui signifie qu’un nombre encore plus grand de personnes en situation de pauvreté « mourront de faim ou de froid cet hiver, à moins que des mesures immédiates ne soient prises pour augmenter leurs revenus ».
Agir rapidement pour isoler les maisons avant l’hiver dans l’hémisphère nord
En amont d’un événement organisé par le Conseil de l’Europe lundi à Strasbourg à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le Rapporteur spécial a également exhorté les gouvernements à agir rapidement pour isoler les maisons avant l’hiver dans l’hémisphère nord.
« Isoler les maisons pour les garder au chaud et en sécurité n’est pas sorcier, et l’inaction dans ce domaine est simplement due à un manque de volonté politique. Non seulement cela réduira les factures d’énergie des ménages à faibles revenus, mais cela réduira aussi considérablement les émissions de carbone », a-t-il dit.