La population mondiale devrait atteindre 8 milliards d’habitants le 15 novembre 2022.
« Nous attendons la naissance du huit milliardième habitant de la planète Terre. C’est l’occasion de célébrer notre diversité, de reconnaître notre humanité commune et de nous émerveiller des progrès en matière de santé qui ont permis d’allonger la durée de vie et de réduire considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile », a réagi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
« Dans le même temps, c’est un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète, et un moment pour réfléchir aux domaines dans lesquels nous ne respectons pas encore nos engagements les uns envers les autres », a-t-il ajouté.
La croissance de la population mondiale à son rythme le plus lent depuis 1950
La population mondiale croît à son rythme le plus lent depuis 1950, en passant sous la barre des 1% en 2020. Selon les dernières projections des Nations Unies, la population mondiale pourrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030 et 9,7 milliards en 2050. Elle devrait atteindre un pic d’environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu’en 2100.
Le rapport, intitulé « Perspectives de la population mondiale 2022 », indique aussi que la fécondité a nettement diminué au cours des dernières décennies pour de nombreux pays.
Aujourd’hui, deux tiers de la population mondiale vivent dans un pays ou zone où la fécondité au cours de la vie est inférieure à 2,1 naissances par femme, soit à peu près le niveau requis pour une croissance zéro à long terme pour une population à faible mortalité.
La population de 61 pays ou zones devrait diminuer de 1% ou plus entre 2022 et 2050, en raison de la persistance de faibles taux de fécondité et, dans certains cas, de taux d’émigration élevés.
Plus de la moitié de l’augmentation d’ici à 2050 proviendra d’Afrique subsaharienne
Plus de la moitié de l’augmentation prévue de la population mondiale jusqu’en 2050 sera concentrée dans huit pays : Égypte, Éthiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, République démocratique du Congo et Tanzanie.
Autre statistique-clé : les pays d’Afrique subsaharienne devraient contribuer à plus de la moitié de l’augmentation prévue jusqu’en 2050.
« La relation entre la croissance démographique et le développement durable est complexe et multidimensionnelle », a déclaré Liu Zhenmin, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales.
« Une croissance démographique rapide rend plus difficile l’éradication de la pauvreté, la lutte contre la faim et la malnutrition, et l’augmentation de la couverture des systèmes de santé et d’éducation. À l’inverse, la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en particulier ceux qui concernent la santé, l’éducation et l’égalité des sexes, contribuera à réduire les niveaux de fécondité et à ralentir la croissance démographique mondiale », a ajouté le haut fonctionnaire.
Modification de la pyramide des âges dans de nombreux pays en développement
Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que dans certaines régions d’Asie et d’Amérique latine et des Caraïbes, la part de la population en âge de travailler (entre 25 et 64 ans) a augmenté grâce aux récentes réductions de la fécondité.
Cette modification de la pyramide des âges offre une opportunité, limitée dans le temps, d’accélérer la croissance économique par habitant, un effet connu sous le nom de « dividende démographique ».
« Pour maximiser les avantages potentiels d’une répartition par âge favorable, les pays doivent investir dans le développement de leur capital humain, en garantissant l’accès aux soins de santé et à une éducation de qualité à tout âge et en favorisant les possibilités d’emploi productif et de travail décent », a recommandé le Département des affaires économiques et sociales (DESA) dans un communiqué.