Les « ramifications sociales, économiques et politiques de la guerre s’élargissent dans la région et dans le monde entier », a affirmé Mme Bachelet pour son dernier grand discours devant l’instance pendant son premier mandat.
Une crise alimentaire, énergétique et financière mondiale se dessine et risque désormais de plonger des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire et la pauvreté, a ajouté Mme Bachelet au début de cette 50e session du Conseil des droits de l’homme à Genève.
Au total, environ « 1,2 milliard de personnes vivent dans des pays qui sont gravement exposés et vulnérables aux trois dimensions de la finance, de l’alimentation et de l’énergie, simultanément », a détaillé l’ancienne Présidente chilienne. Environ 50 millions de personnes supplémentaires pourraient faire face à une insécurité alimentaire grave.
Les inégalités entre les pays et au sein des pays montent en flèche
Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave devrait passer de 276 millions au début de 2022 à 323 millions dans le courant de l’année, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Mme Bachelet a ainsi rappelé des projections du Groupe des Nations Unies sur la crise mondiale. Celles-ci estiment que la combinaison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, de l’inflation croissante, ainsi que des restrictions à l’exportation et du resserrement des conditions financières sera dévastatrice, en particulier pour les plus vulnérables.
« Les inégalités entre les pays et au sein des pays montent en flèche, menaçant les reprises de Covid-19 et ralentissant l’action climatique », a-t-elle fait valoir, insistant sur l’impact de la guerre en Ukraine sur les personnes prises dans des conflits prolongés dans la région, mais aussi les « conséquences inquiétantes sur les droits de l’homme en raison des crises économiques et autres dans certains pays ».
Par exemple, au Sri Lanka, elle a ainsi exhorté le gouvernement à garantir une aide immédiate aux groupes les plus marginalisés et les plus vulnérables. De plus, « l’augmentation de la pauvreté, des inégalités, de l’insécurité alimentaire et de l’accès aux soins de santé et aux autres services essentiels au Liban est troublante ».



