S’adressant aux ambassadeurs, la responsable des affaires politiques de l’ONU a réitéré l’appel du Secrétaire général de l’ONU selon lequel « il ne peut y avoir d’alternative à la diplomatie et au dialogue ».
Soulignant les « préoccupations complexes et anciennes en matière de sécurité et les perceptions de la menace qui ont été soulevées », la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, a répété que toute intervention militaire impliquant la Russie ou les forces de l’alliance de l’OTAN, qui sont également en état d’alerte, doit être évitée.
La haute fonctionnaire a déclaré que toute incursion d’un État sur le territoire d’un autre serait contraire au droit international et à la Charte des Nations Unies.
Escalade
Russia assumes the rotating presidency of the Security Council for the month of February.
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— United Nations (@UN) February 1, 2022
Selon Mme DiCarlo, en plus des 100.000 soldats qui seraient présents sur le sol russe le long de la frontière ukrainienne, un nombre non spécifié de soldats et d’armements russes seraient également déployés au Bélarus en prévision d’exercices militaires conjoints de grande envergure qui se dérouleront en février aux frontières avec l’Ukraine, la Pologne et les États baltes.
Les membres de l’OTAN prévoiraient également des déploiements supplémentaires dans les États membres d’Europe de l’Est, et l’OTAN a indiqué que 8 500 soldats étaient désormais en état d’alerte.
« Les accusations et les récriminations entre les différents acteurs impliqués dans les discussions en cours ont créé de l’incertitude et l’appréhension pour beaucoup qu’une confrontation militaire est imminente », a déclaré Mme DiCarlo.
Efforts diplomatiques
La responsable onusienne a salué les discussions diplomatiques en cours, déclarant que l’ONU espère qu’une désescalade réussie renforcera la paix et la sécurité en Europe.
Ces efforts comprennent la réunion du 13 janvier à Vienne organisée par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et la réunion du 21 janvier entre le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le Ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Genève.
Le 26 janvier, une réunion « format Normandie » (un groupe comprenant la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine créé en 2014 pour traiter le conflit en Ukraine) s’est tenue à Paris. Une autre réunion sous ce format est prévue à Berlin au cours de la deuxième semaine de février.
Pour la chef des affaires politiques de l’ONU, cette deuxième rencontre est « un autre signe que la diplomatie peut fonctionner ». « Néanmoins, nous restons grandement préoccupés par le fait que, alors même que ces efforts se poursuivent, les tensions continuent de s’intensifier dans un contexte de renforcement militaire dangereux au cœur de l’Europe », a-t-elle averti.
Elle a exhorté tous les acteurs « à s’abstenir de toute rhétorique et de toute action provocatrice afin de maximiser les chances de succès de la diplomatie ».