L’austère Olaf Scholz, longtemps mal-aimé du Parti social-démocrate, a pris la suite d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne, grâce à son expérience de ministre et d’élu local et à une campagne sans fausse note. A 63 ans, le grand argentier du gouvernement Merkel a été élu mercredi 8 décembre par le Bundestag chancelier de la première économie européenne au terme d’une improbable remontée.
Olaf Scholz, né le 14 juin 1958 à Osnabrück, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD). Il est vice-chancelier et ministre fédéral des Finances depuis 2018.
Avocat formé à Hambourg, il est vice-président fédéral des Jeunesses du SPD dans les années 1980. Lors des élections fédérales de 1998, il est élu pour la première fois au Bundestag.
Proche de Gerhard Schröder
En 2001, il renonce à son mandat de député fédéral pour devenir sénateur à l’Intérieur du gouvernement de Hambourg, mais retrouve son mandat de député dès les élections de 2002. À la suite de ce scrutin, Gerhard Schröder en fait son secrétaire général au SPD, une fonction qu’il conserve pendant deux ans.
Il devient secrétaire général du groupe SPD au Bundestag après les élections fédérales de 2005, puis ministre fédéral du Travail en 2007. Le scrutin parlementaire de 2009 l’ayant renvoyé dans l’opposition, il est élu vice-président du groupe parlementaire, puis du parti.
Bourgmestre de Hambourg
Chef de file social-démocrate aux élections de 2011 à Hambourg, il remporte une solide majorité absolue au Bürgerschaft. Il est reconduit comme premier bourgmestre en 2015, après avoir formé une coalition rouge-verte. En 2018, il renonce à diriger l’exécutif hambourgeois afin de devenir vice-chancelier et ministre fédéral des Finances de la grande coalition d’Angela Merkel.
Il échoue en 2019 à être élu co-président fédéral du SPD, le binôme qu’il forme avec Klara Geywitz (de) étant battu au second tour par le duo constitué de Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken. L’année suivante, la direction du parti l’investit à l’unanimité candidat à la chancellerie dans la perspective des élections fédérales de 2021, à l’issue desquelles le SPD arrive en tête. Olaf Scholz forme ensuite une coalition « en feu tricolore » avec Les Verts et le Parti libéral-démocrate. (avec Wikipedia)