L’accord permettra à Unitaid de faciliter la production et la distribution de l’antiviral expérimental, toujours en cours d’approbation règlementaire, via l’accord de sous-licences à des fabricants de médicaments génériques, dans le but de faciliter un meilleur accès à la population mondiale. Les licences ne permettront cependant pas la vente dans les pays riches.
« Selon les termes de l’accord entre Pfizer et MPP, les fabricants de médicaments génériques qualifiés du monde entier qui se voient accorder des sous-licences pourront fournir le nouveau médicament en association avec le ritonavir à 95 pays couvrant jusqu’à environ 53% de la population mondiale », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Hervé Verhoosel, porte-parole d’Unitaid.
Cela inclut tous les pays à revenu moyen inférieur et inférieur et les pays à revenu moyen supérieur d’Afrique subsaharienne, ainsi que les pays à revenu moyen supérieur qui ont accédé à ce statut au cours des cinq dernières années. Selon l’Unitaid, la compagnie pharmaceutique allemande ne recevra pas de redevances sur les ventes dans les pays en développement.
« Pfizer renoncera en outre aux redevances sur les ventes dans tous les pays couverts par l’accord tant que la Covid-19 restera classé comme une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a précisé le porte-parole d’Unitaid. Pour la première fois, les malades des pays en développement auront accès aux mêmes médicaments que les malades vivant dans les pays riches, sans avoir à attendre l’expiration des brevets.