Emmanuel Macron a accordé une interview à plusieurs titres de la presse régionale. Dans cette interview publiée ce vendredi, il évoque, la situation sociale, et la situation sanitaire.
L’entreprise de brouillage du résultat politique des élections municipales se poursuit de la part d’Emmanuel Macron. Son parti, LREM, a été sévèrement défait dimanche pour le second tour des élections municipales. Depuis, le président de la République, en maître des horloges, occupe le terrain. Il a commencé dès lundi avec la convention sur le climat, il a poursuivi la semaine avec les préparations du remaniement ministériel annoncé. Il termine la semaine avec une interview à la presse régionale. Que retenir de ses déclarations.
Retour brutal du Coronavirus en France et re confinement : » Nous ne savons pas tout » ; « Il ne faut rien exclure ».
Service public de la santé : « La réponse, par le dialogue du « Ségur », c’est un investissement massif et durable » ; « une simplification du fonctionnement de l’hôpital pour les personnels comme pour les usagers » ; » fortement revaloriser les situations des personnels médicaux et non médicaux » ;
Situation économique et sociale : « La rentrée sera difficile et il faut nous y préparer. Il nous faut donc dessiner un nouveau chemin. Je le vois autour de la reconstruction économique, sociale, environnementale et culturelle du pays. Cette reconstruction commence par le Ségur de la santé. Elle va se poursuivre par un chantier sur le grand âge, puis sur l’accompagnement de notre Jeunesse, car il ne saurait y avoir de génération sacrifiée » ; « C’est 700 000 ou 900 000 jeunes qui entreront sur le marché du travail à la rentrée, ce sont ceux qui verront des guichets fermés. Nous ne pouvons pas les laisser seuls face à cette situation » ; » Il y aura des incitations financières à l’embauche ».
Rétablissement de l’impôt sur la fortune, réforme des retraites : »Non. Ce serait une erreur profonde parce que nous sommes un des pays les plus fiscalisés du monde. » ; « Je pense que sur les deux ans qui viennent, nous n’arriverons pas à remettre une taxe carbone » ; « Nous ne pouvons pas être un pays qui veut son indépendance, la reconquête sociale, économique et environnementale et être un des pays où on travaille le moins tout au long de la vie en Europe » ; « Est-ce que la réforme des retraites est à jeter ? Non »
Lors de sa dernière allocution, Emmanuel Macron avait promis de s’adresser à nouveau aux Français. Deux semaines plus tard, son choix s’est arrêté sur la presse quotidienne régionale. Un choix loin d’être anodin pour faire passer ses messages. Alors, à 22 mois de la prochaine élection présidentielle, Emmanuel Macron va-t-il changer de cap sur l’environnement et la fiscalité ? Va-t-il continuer sa route avec Édouard Philippe ?