Ce samedi a eu lieu le 22e acte de la contestation des Gilets Jaunes à Toulouse. Toulouse était capitale nationale du mouvement des Gilets Jaunes. Elle se termine par de graves accusations de la part de la Ligue des Droits de l’homme et plusieurs syndicats.
« Manifestation interdite de fait »
Plusieurs milliers de personnes, entre 5 et 10000 avaient répondu à l’appel des Gilets Jaunes mais aussi de nombreuses associations et syndicats qui avaient appelé à manifester pour lancer un message au gouvernement à propos des libertés fondamentales. Des manifestants venaient de toute la région mais aussi d’un peu partout en France. Si la matinée s’est déroulée dans le calme aux abords de la place Wilson, la situation a rapidement dégénéré en début d’après midi. A ce propos, la très sérieuse Ligue des Droits de l’Homme LDH, et plusieurs syndicats, la CGT ou la FSU portent de graves accusations contre le gouvernement et les représentants du ministère de l’intérieur. Selon eux » les participants à l’appel national à manifester pour les libertés et la défense de manifester, ce samedi 13 avril à Toulouse, ont été gazés par les forces de l’ordre dès leur arrivée. Ces interventions brutales des forces de police ont empêché délibérément le rassemblement préparatif à la manifestation autorisée. La manifestation a été interdite de fait« .
« Manifestants très hostiles«
Pas de commentaire du côté de la Préfecture de Haute Garonne mais un constat : des incidents ont eu lieu du fait de « manifestants très hostiles« , à différents endroits à Toulouse : des jets de projectiles et des tirs de feux d’artifices en direction des forces de l’ordre, la dégradation d’une moto de police, un feu de véhicule utilitaire qui a aussi entraîné la détérioration d’une porte arrière d’un magasin, l’incendie d’un scooter, d’une remorque de chantier et de poubelles, la dégradation de vitres d’une agence d’intérim, d’une agence immobilière et d’une agence bancaire ainsi que des dégradations de mobilier urbain.
Arrestations pour dissimulation de visage
Selon le bilan établi par les autorités samedi soir, on dénombre 14 blessés en urgence relative dont un blessé parmi les forces de l’ordre, onze blessés parmi les manifestants et deux blessés qui sont des personnes tierces (passants).
37 personnes ont été, pour l’instant, interpellées en centre-ville, notamment
pour jets de projectiles, dégradation ou port d’arme. Il est à noter que parmi
ceux-ci, dans le cadre de la loi anti casseurs, plusieurs l’ont été pour dissimulation volontaire de visage.