Le second tour des élections municipales aura lieu dimanche. 6455 communes sont concernées par ce deuxième vote a précisé le ministère de l’intérieur. Ces premières élections intermédiaires de la présidence Hollande donneront une image politique d’une France minée par le chômage. Un premier test grandeur nature pour le gouvernement Ayrault. Après un premier tour marqué par une forte abstention et une percée du Front National, rien n’est encore joué. Explications :
– une sursaut citoyen pourrait modifier la donne dans plusieurs grandes villes. L’abstention a été forte dans les quartiers populaires à Toulouse, Marseille ou Lyon. Ce vote plutôt favorable à la gauche a manqué au premier tour. Une participation supérieure de quelques points dans plusieurs bureaux de vote clés et c’est toute une tendance qui s’alterne.
– triangulaires, quadrangulaires : dans plusieurs grandes villes de France, principalement dans celles où des candidats Front National est en position de remporter l’élection, les électeurs auront à choisir entre 3 ou 4 listes. Des désistements ont été annoncés dans plusieurs villes où le FN est arrivé en tête. Mais pas dans toutes. Que feront les électeurs dimanche ?
– les villes symboles : Paris, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Grenoble ou Lyon. Dans les grandes villes, la gauche, à l’exception de Paris est en recul, des victoires ou défaites dans les grandes villes permettrait d’atténuer le sentiment de défaite pour la gauche ou au contraire offrir une amplification pour l’UMP. Les résultats dans ces villes seront scrutés à la loupe.
– les grandes villes ou les candidats du Front National peuvent l’emporter : Perpignan, Avignon, Beziers etc. Avec l’élection de Steve Briois dès le premier tour de scrutin à Hénin Beaumont et une forte poussée du FN, le premier tour de scrutin a été qualifié de « 21 avril » pour François Hollande. Une victoire dans une nouvelle grande ville auront valeur d’électrochoc pour toute la France. Photo Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 F/Rama