Une centaine d’enfants âgés entre 8 et 17 ans ont été libérés au cours de la semaine passée par des groupes armés à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, à la suite de négociations, s’est félicité lundi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Les 103 enfants, dont 13 filles, étaient associés à des groupes armés anti-Balaka opérant principalement à Bangui et dans l’Ouest de la République centrafricaine et qui ont pris les armes en réaction aux attaques des ex-Séléka.
« Alors que le conflit se poursuit, le nombre d’enfants utilisés par des groupes armés a augmenté de façon spectaculaire », a déclaré le représentant de l’UNICEF en République centrafricaine, Souleymane Diabaté. « Le recrutement d’enfants dans les conflits est une violation grave des droits de l’enfant. Ces enfants ont connu un niveau de violence qu’aucun enfant ne devrait jamais avoir à vivre. » Onze des 103 enfants sont non accompagnés et restent séparés de leurs familles. Après un processus de vérification approfondie par des spécialistes de la protection de l’enfance, ces enfants particulièrement vulnérables seront accueillis dans un centre soutenu par l’UNICEF à Bangui. Le centre est géré par l’ONG italienne COOPI et fournit des soins et un soutien psychosocial aux enfants, recherchant les membres de leur famille pour les réunir et préparant les enfants à être réintégrés dans leurs communautés. Les enfants qui ont déjà retrouvé leurs familles ou des parents, bénéficieront d’un centre d’accueil dans leur quartier, également géré par COOPI, avec l’appui de l’UNICEF. Les enfants visitant ce centre auront accès à des activités de loisirs, un soutien psychosocial, et à des repas chauds. L’UNICEF va aussi faire en sorte que les enfants soient inscrits à l’école une fois de retour dans leurs communautés.
Depuis janvier 2014, l’UNICEF et ses partenaires ont obtenu la libération de 1.388 enfants associés à des forces et groupes armés en République centrafricaine, dont 285 filles. C’est quatre fois plus que le nombre total d’enfants libérés en 2013.
L’UNICEF se dit préoccupé par le sort des enfants qui continuent d’être associés à des groupes armés en République centrafricaine, alors que leur nombre pourrait s’élever à 10.000, selon les dernières estimations.