Le président iranien Ebrahim Raïssi et son ministre des Affaires étrangères sont morts dans un accident d’hélicoptère dans le nord-ouest de l’Iran, a annoncé lundi 20 mai le gouvernement de ce pays, poids lourd du Moyen-Orient. Le décryptage de Mariam Pirzadeh, rédactrice en chef à France 24 et ancienne correspondante en Iran.
Les médias officiels de l’Iran annoncent la mort du président Ebrahim Raïssi ce lundi matin.
Un hélicoptère de la présidence iranienne a été impliqué dimanche dans un « accident » dans le nord-ouest du pays, ont annoncé des médias officiels. Le sort du président Ebrahim Raïssi, qui serait l’un des passagers de l’appareil, n’est pas encore connu. Les recherches en cours dimanche après-midi dans le nord-ouest de l’Iran sont rendues difficiles par les conditions météorologiques, dont le brouillard. Les dernières informations avec le chroniqueur international Bruno Daroux et le correspondant de France 24 à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Raïssi est candidat à l’élection présidentielle iranienne de 2017, qu’il perd face au président sortant Hassan Rohani. De nouveau candidat en 2021, soutenu par le régime conservateur en place, il l’emporte au premier tour. La candidature de Raïssi est favorisée dans la mesure où il serait pressenti à terme pour succéder à Ali Khamenei comme Guide de la Révolution, le chef de l’État en Iran. Sa présidence est marquée par le déclenchement fin 2022 de violentes manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini. En 2021, à la suite de son élection à la présidence de la République, Amnesty International appelle à une enquête contre Ebrahim Raïssi, l’accusant de crimes contre l’humanité et d’avoir participé à des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires d’opposants en 1988 (avec Wikipedia)