Suite à l’annonce d’un cessez-le-feu de 72 heures à Gaza, qui a commencé dans la nuit de dimanche, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont débuté cette semaine une distribution spéciale de nourriture à Gaza pour les 730.000 personnes qui ne recevaient pas de nourriture via d’autres programmes.
Les deux agences ont commencé à distribuer des colis alimentaires de 10 kg de riz et de 30 kg de farine de blé. Si les conditions de sécurité le permettent, les distributions devraient être achevées dans deux semaines. Avant cette distribution, les programmes d’assistance alimentaire des deux agences à Gaza assistaient déjà 1,1 million de personnes. « Nous voulons apporter un soutien à toutes les familles touchées par le conflit dans la bande de Gaza ; y compris les familles d’accueil qui ont ouvert les portes de leurs maisons par solidarité avec leurs familles et leurs amis et qui ont partagé leurs ressources alimentaires en ces temps très difficiles », a déclaré Pablo Recalde, le directeur du PAM en Palestine. Dans le cadre de cet effort, le PAM et l’UNRWA ont ainsi lancé une distribution de pain de grande ampleur. Le pain a été acheté aussi bien à Gaza qu’à Jérusalem et en Cisjordanie. Cela a soulagé les boulangeries de Gaza, qui ont vu leur clientèle se multiplier par trois la semaine dernière – créant des files d’attente de quatre heures – en raison des coupures d’électricité qui empêchent les habitants de faire eux-mêmes leur pain. En plus d’apporter une assistance alimentaire d’urgence pendant le cessez-le-feu en cours, le PAM a repris ses distributions habituelles de nourriture et prévoit d’atteindre les 285.000 personnes inscrites au programme d’assistance du PAM mis en place avant le conflit. Le PAM a indiqué avoir un besoin urgent de 48 millions de dollars pour apporter une aide humanitaire urgente aux personnes affectées par le conflit à Gaza. Les programmes post-crise, qui se poursuivent à Gaza et en Cisjordanie, ont de leur côté un besoin de financement de 20 millions de dollars jusqu’à la fin de l’année.