Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a tiré la sonnette d’alarme vendredi sur la situation dans le nord du Burkina Faso, où des centaines de civils, dont des enfants, auraient été tués au cours de combats entre forces de sécurité et groupes armés. Selon les médias, plus de 220 civils – dont 56 enfants – ont été tués dans des attaques qui auraient été menées par l’armée dans deux villages en une seule journée fin février.
« Nous sommes profondément troublés par des rapports faisant état du meurtre d’un grand nombre de civils, dont des enfants, dans plusieurs villages des provinces du Yatenga et du Soum, au nord du Burkina Faso, au cours des derniers mois, lors d’affrontements survenus dans un contexte général de combats entre groupes armés et forces burkinabè », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Marta Hurtado, lors d’un point de presse à Genève.
Bien que le HCDH n’ait pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante en raison du manque d’accès, « il est crucial que des allégations de violations et d’abus aussi graves commis par divers acteurs soient mises en lumière et que les autorités de transition entreprennent rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces », a-t-elle ajouté.