« En ce moment critique, j’appelle à un cessez-le-feu immédiat et au rétablissement de l’Etat de droit », a dit M. Guterres, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York. Le Secrétaire général, qui se trouvait lundi en Europe, a annulé une visite de trois jours en République démocratique du Congo (RDC), qui devait débuter mardi, et est revenu à New York en raison de l’aggravation de la crise ukrainienne.
« Nous avons besoin de retenue et de raison. Nous avons besoin de désescalade maintenant », a déclaré le chef de l’ONU, qui avait déjà réagi lundi à la décision russe par l’intermédiaire de son porte-parole.
M. Guterres a exhorté chacun « à s’abstenir d’actions et de déclarations qui feraient basculer cette situation dangereuse ». « Tout déploiement militaire russe supplémentaire en Ukraine ne ferait qu’aggraver les tensions », a-t-il dit.
Violation de la souveraineté de l’Ukraine
« Que les choses soient claires : la décision de la Fédération de Russie de reconnaître la soi-disant ‘indépendance’ de certaines zones des régions de Donetsk et de Louhansk est une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a répété M. Guterres, ajoutant que les Nations Unies soutenaient « pleinement la souveraineté, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ».
Le Secrétaire général s’est également dit préoccupé par « la perversion du concept de maintien de la paix ». « Lorsque les troupes d’un pays pénètrent sur le territoire d’un autre pays sans son consentement, ce ne sont pas des soldats de la paix impartiaux », a-t-il dit.
Le chef de l’ONU a estimé qu’il était « grand temps de reprendre le chemin du dialogue et des négociations ». « Nous devons nous rassembler et relever ce défi ensemble pour la paix et pour sauver le peuple ukrainien et au-delà du fléau de la guerre », a-t-il ajouté.
M. Guterres a souligné que ses bons offices étaient disponibles pour trouver une solution pacifique et résoudre cette crise. « L’ONU et l’ensemble du système international sont mis à l’épreuve. Nous devons réussir ce test », a-t-il conclu.