Les ténors socialistes pointent un projet “vacillant” “brouillon” et qui “engendre la défiance”. Ils demandent la suspension du projet au nom de l’intérêt général.
Un président de la République qui n’a pas tenu ses promesses
Dans une tribune publiée ce mercredi, l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, La présidente de la région Occitanie Carole Delga, la députée du Tarn et Garonne Valérie Rabault et le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner réclament la suspension du projet de réforme des retraites tel qu’actuellement débattu devant le Parlement.
Une réforme injuste
Selon les socialistes, dans cette charge argumentée mais au vitriol rappellent “Qui aspire à une réforme universelle des retraites qui soit juste, ne peut approuver le projet porté par l’actuel pouvoir, qui en compromet gravement l’objectif“. Et de rappeler que le président de la République n’a pas tenu ses promesse de campagne : ” il n’y eut guère de concertation” estiment ils. Sur le fond, Cazeneuve, Delga, Rabault et Kanner citent le rapport du Conseil d’Etat qui juge le texte ” la “sécurité juridique” de la réforme n’était pas garantie et déploré des “projections financières lacunaires”
Les propositions des socialistes
Les auteurs de cette tribune font également des propositions claires « il faut la compléter et la corriger par des mesures de justice inscrites dans la loi. Celles-ci devront » expliquent ils et de préciser :
– garantir que le pouvoir d’achat d’une retraite, une fois allouée, sera maintenu;
– garantir que le minimum de retraite pleine à 85% du Smic sera effectivement indexé sur celui-ci;
– compléter l’approche fondée sur la pénibilité, dont les difficultés de mise en œuvre sont évidentes, par une approche fondée sur les métiers qui, à l’image de certains d’entre eux tels ceux du maintien de l’ordre, ne peuvent être exercés au-delà d’un certain âge –c’est le cas des personnels hospitaliers, infirmiers et aides-soignants, ou des ouvriers manuels;
– supprimer ou atténuer fortement les pertes subies, du fait de la réforme, des catégories de salariés tels les enseignants;
– éviter de faire basculer dans un régime de capitalisation, au détriment de la solidarité nationale, une fraction significative des cadres.