Le premier ministre Édouard Philippe a détaillé sa réforme des retraites. La CFDT et l’Unsa sont désormais vent debout contre ce projet.
Retraites Vers une fin d’année tendue pour Edouard Philippe et Emmanuel Macron
Edouard Philippe reste droit dans ses bottes. Il a présenté ce mercredi le projet détaillé de réforme des retraites. En substance, ce projet contesté mettrait fin à l’ensemble des régimes spéciaux pour un système unique dit par points. En filigrane le Premier ministre de Macron envisage également un départ à la retraite retardé. Une double annonce immédiatement critiquée par le syndicat réformiste CFDT qui voit là une »ligne rouge » franchie par le gouvernement. Le syndicat dirigé par Laurent Bergé pourrait désormais rejoindre l’intersyndicale Fo CGT solidarité pour appeler à contester ce projet dans la rue.
#retraites « Avec l’instauration d’un âge d’équilibre à 64 ans, une ligne rouge a été franchie pour la @CFDT. Il y a une insuffisance du volet social notamment sur la question de la pénibilité. La @CFDT décidera cet après-midi en bureau national des actions à venir » @CfdtBerger
— CFDT (@CFDT) December 11, 2019
La réforme des retraites ne passe pas chez les politiques
Le parti socialiste par la voix d’Olivier Faure dénonce » Allongement de la durée de cotisation, rien ou presque sur la pénibilité, toujours le flou sur les transitions… partenaires sociaux piétinés… c’est NON ! » Le Nouveau Parti Anticapitaliste NPA d’Olivier Besançenot appelle à « amplifier les grèves et la mobilisation ! » Jean Luc Mélenchon pour la France Insoumise fait état d’une annonce « injuste et inéquitable » parce que « Macron vient d’instaurer la retraite à 64 ans. Ceux qui ont 15 ans sont condamnés au système par point. Les autres sont jetés dans un labyrinthe illisible et piégeux« . A droite aussi, les annonces d’Edouard Philippe sont critiquées. Le député Les Républicains LR Guillaume Peltier dénonce « le brouillard et l’enfumage » des annonces du Premier ministre. Enfin Marine Le Pen Rassemblement Nationale ex FN réclame un référendum sur le sujet et évoque un projet « qui va frapper durement les Français et risque de provoquer un blocage du pays. »