Au moins 32 Palestiniens ont été tués dimanche à proximité d’un point de distribution alimentaire à Rafah, dans le sud de l’enclave. L’ONU dénonce le « piège mortel » d’une aide « militarisée » et exige une enquête immédiate.
Les faits se sont produits à proximité d’un site de ravitaillement non-onusien, géré par des prestataires soutenus par les États-Unis et Israël. Selon le bureau des droits humains des Nations Unies, les victimes ont été abattues alors qu’elles tentaient d’accéder à de la nourriture.
Le point de distribution en question avait été établi à l’extérieur de la ville de Rafah, sous la responsabilité de la « Fondation humanitaire de Gaza », une organisation créée en début d’année à Genève, et de Safe Research Solutions, une société américaine de sécurité mandatée par Israël.
Ces décès s’ajoutent à ceux rapportés depuis le début des opérations d’aide de la Fondation, auxquelles les Nations Unies ne sont pas associées. La semaine dernière, au moins 19 Palestiniens auraient ainsi péri et 80 autres auraient été blessés dans des attaques similaires.
Le Secrétaire général de l’organisation, António Guterres, a réagi lundi à cet incident avec gravité. « Je suis consterné », a-t-il indiqué dans une déclaration. « Il est inacceptable que des Palestiniens risquent leur vie pour de la nourriture ».
M. Guterres a appelé à une « enquête immédiate et indépendante », exigeant que les auteurs soient « tenus pour responsables ». Il a également rappelé qu’« Israël a l’obligation claire, en vertu du droit international humanitaire, d’accepter et de faciliter l’aide humanitaire ».