Opinion de Christophe Ramond, président du Conseil départemental du Tarn
Le 1er mai, a tourné à la farce tragique dans les rues de Paris. Non pas à cause de la droite ou du Gouvernement, mais à cause de cette gauche radicale qui, ivre de sa propre pureté idéologique, a décidé de régler ses comptes non pas avec le capital, mais avec… le Parti socialiste.
Une meute de black blocs et d’activistes pro-palestiniens s’en est prise à ceux qui, justement, défendent les droits sociaux depuis des décennies. Jérôme Guedj a été pris pour cible, insulté, menacé, parce que socialiste — et parce que juif. Voilà où mène l’ivresse de la pureté militante.
Le plus consternant ? Le silence complice de figures comme Marine Tondelier, qui préfère botter en touche plutôt que de froisser ses camarades de LFI. Quand dénoncer devient plus risqué que se taire, c’est que le combat est déjà perdu pour l’avenir !
Oui, le parti socialiste et la social-démocratie doivent se réformer. Mais que dire de ces cris répétés : « Tout le monde déteste le PS » ? Une haine pavlovienne, un slogan balancé comme une injure d’écolier. Ceux qui vomissent le PS oublient un détail : c’est le seul parti de gauche à avoir gouverné, réformé, fait progresser les droits sociaux. Bref, à avoir agi. Tandis que les autres, du haut de leur surplomb militant, préfèrent aboyer contre « le système » sans jamais se salir les mains. Les réformistes construisent, les radicaux jouent les révolutionnaires de salon, intimident et commentent.
À force de céder aux oukases de l’extrême gauche, certains socialistes finissent par demander pardon. Ils supplient les censeurs de la gauche radicale de les réintégrer dans le cercle des “purs”. C’est pathétique !
Le PS et la Gauche n’ont rien à prouver à ceux qui nient jusqu’à l’idée même de compromis démocratique.
Il est temps d’arrêter de chercher l’absolution chez ceux qui méprisent la démocratie. Assumons d’être de gauche, sans honte et sans tuteur. L’attachement indéfectible aux valeurs Républicaines, l’action, le rassemblement et la clarté paient pour convaincre au-delà d’un camp, comme nous le faisons dans le Tarn !
Il est temps de sortir de cette dépendance toxique à une gauche radicale et agressivité. À force de se soumettre aux oukases des plus bruyants, on oublie d’être utiles !