La Coordonnatrice de haut niveau de l’action humanitaire et de la reconstruction à Gaza, Sigrid Kaag, a expliqué mercredi au Conseil de sécurité que l’ampleur des destructions et de la souffrance humaine dans l’enclave palestinienne assiégée font que « chaque jour compte » pour assurer la livraison d’une aide humanitaire suffisante.
Mme Kaag était venue présenter au Conseil l’état de la mise en œuvre de la résolution 2720 (2023), faisant part de certains progrès tout en témoignant d’une situation humanitaire cauchemardesque. Elle a annoncé que le mécanisme pour Gaza prévu par cette résolution serait opérationnel dans les prochains jours.
La haute responsable humanitaire a déclaré qu’un changement de paradigme était nécessaire pour répondre aux immenses besoins de la population civile de Gaza. Cela nécessite une intensification de l’assistance et de la distribution ; des mesures irréversibles pour permettre une livraison sûre, sécurisée et sans entrave à l’intérieur de Gaza ; et une préparation rapide au relèvement et à la reconstruction.
Signalant que les infrastructures de santé à Gaza ont été décimées, elle a dit que les quelques hôpitaux encore debout ont du mal à fonctionner en raison de graves pénuries de fournitures et de fréquentes coupures de courant.
Alors que l’été approche et que les températures augmentent, les maladies transmissibles menacent de se propager à Gaza. Les enfants, qui souffrent le plus dans chaque crise, sont privés de nutrition, de protection et d’éducation et leur avenir est en jeu, a-t-elle souligné, notant que l’efficacité des opérations humanitaires ne peut pas être déterminée en comptant les camions. « Il s’agit d’un faux indicateur permettant de déterminer si l’aide humanitaire est suffisante », a-t-elle observé.