OPINION DE LA FRANCE INSOUMISE 31 Le 22 février 2024, le rapporteur des Nations Unies sur les Défenseurs de l’Environnement Michel Forst s’est rendu à Saïx dans le Tarn à la « Crém’Arbre », site où se concentre la lutte contre l’A69 et où se sont installés dans les arbres depuis plusieurs mois les « écureuils » dans un bois classé à fort intérêt environnemental selon le rapport d’ATOSCA-NGE. Depuis maintenant plusieurs semaines, les citoyennes et citoyens qui participent aux différents événements autour du site de la Crém’Arbre subissent une répression particulièrement violente de la part des forces de l’ordre : grenades lacrymogènes ou de désencerclement, tirs de LBD, arrestations musclées… Pire encore, les écureuils perchés dans les arbres ont subi des tortures psychologiques qui se manifestent par des privations de sommeil, avec l’utilisation de lumières stroboscopiques et du tapage nocturne avec des sifflets, des objets métalliques bruyants ou encore des cris. L’usage de ces lumières stroboscopiques pour forcer « les écureuils » à quitter les arbres est reconnu et assumé tout comme l’interdiction de ravitaillement en eau et en nourritures, mettant en danger consciemment l’intégrité physique et psychologique des activistes.
À ces agissements s’ajoutent des destructions et des incendies de la part des forces de l’ordre, des pompiers et de certains agents municipaux à proximité même du bois où se trouvent les écureuils. Ces procédés sont indignes des forces de l’ordre, censées être garantes de notre sécurité et s’apparentent à un véritable siège portant atteinte à la sécurité physique et psychologique des militantEs.
La France Insoumise 31 condamne fermement ces pratiques et nous nous associons au rapporteur des Nations Unies Michel Forst qui exige qu’elles cessent, que le ravitaillement des écureuils soit effectif, qu’une enquête soit menée sur les actes de privation de sommeil et que la presse, ainsi que les observateurs des pratiques policières, puissent travailler dans de bonnes conditions. La responsabilité incombe directement au Préfét du Tarn Michel Vilbois et à l’aménageur ATOSCA-NGE. La vie de certainEs activistes est en danger. La criminalisation des activistes doit cesser et les lois internationales que la France a ratifiées doivent être respectées.