Si rien n’est fait, une famine généralisée à Gaza est pratiquement inévitable, a prévenu mardi un haut responsable de l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’insécurité alimentaire dans l’enclave palestinienne.
Le chef adjoint du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Ramesh Rajasingham, a déclaré aux ambassadeurs que la situation à Gaza était grave, la quasi-totalité de la population étant obligée de compter sur « une aide alimentaire humanitaire terriblement inadéquate pour survivre ».
Il a dit qu’il y avait des risques que la situation empire. « Les opérations militaires, l’insécurité et les restrictions étendues sur l’entrée et la livraison des biens essentiels ont décimé la production alimentaire et l’agriculture », a-t-il ajouté.
« Les experts en sécurité alimentaire mettent en garde contre un effondrement total de l’agriculture dans le nord de Gaza d’ici mai si les conditions persistent, avec des champs et des actifs productifs endommagés, détruits ou inaccessibles », a souligné M. Rajasingham. « Beaucoup n’ont eu d’autre choix que d’abandonner leurs terres agricoles productives en raison des ordres d’évacuation et des déplacements répétés ».
Les hostilités ont provoqué des pénuries généralisées, de lourds dégâts aux infrastructures hydrauliques et une pénurie de produits et même d’opportunités de pêche, parallèlement à une faim croissante et à un risque imminent de famine, a-t-il déclaré, appelant à des solutions pour intensifier les livraisons d’aide humanitaire.