Communiqué de presse du Collectif 65 Droits des femmes : 25 Novembre 2023, journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux filles, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !
Le Samedi 25 novembre, à 11h, départ place de la mairie à Tarbes, nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. A toutes celles que nous avons perdues.
Dans un contexte de guerres qui se multiplient, notre soutien va à toutes les femmes dans le monde, premières victimes avec les enfants et les personnes LGBTQI+, des conflits armés. Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh, à nos sœurs afghanes, à nos soeurs iraniennes et kurdes en révolte pour leur liberté, à nos soeurs ouïghours.
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public, dans tous les milieux sociaux. Elles touchent les femmes comme les filles.
Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes racisées, les femmes migrantes, sans papiers, les femmes précarisées, en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.
Depuis 2017 : 844 féminicides commis par un conjoint ou un ex conjoint, 1000 enfants orphelin∙es.
213 000 femmes victimes de violences par an;
94000 viols ou tentatives de viols par an ! La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%)!
Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol !
50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public
85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe !
160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Mais leur parole peine toujours à être reconnue.
La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste ! La justice reste encore largement sourde à reconnaître les violences perpétrées.
Les femmes demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains. Le projet de loi « Asile et immigration » ne fera que dégrader encore plus la situation de ces femmes comme celle de toutes les femmes sans papiers.
Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel !
Nous exigeons l’application des lois existantes, un plan d’urgence national, des politiques publiques s’élevant contre la tolérance sociale, une loi cadre contre les violences faites aux femmes promouvant la prévention, la protection et la solidarité vis-à-vis des victimes et des co-victimes, mettant fin, enfin, à l’impunité des agresseurs !
Pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il faudrait au minimum 2,6 milliard d’euros. L’État en dépense aujourd’hui 184,4 millions. On est loin du compte !
Nous vous attendons nombreuses et nombreux autour du mémorial en souvenir des victimes de féminicides en 2023.
Le Collectif Droits des Femmes 65