« En cette Journée internationale des femmes, j’ai peu de messages réconfortants à adresser aux femmes et aux filles en Afghanistan », a reconnu Roza Otunbayeva, avant de fustiger les interdictions aux femmes de travailler, d’étudier, de voyager sans garant masculin et même d’aller dans les parcs et les bains publics.
« Les Talibans prétendent avoir uni le pays, mais ils l’ont aussi sévèrement divisé par sexe » a-t-elle poursuivi. « À un moment où l’Afghanistan a besoin de tout son capital humain pour se remettre de décennies de guerre, la moitié des médecins, scientifiques, journalistes et élus potentiels du pays sont enfermés chez eux, leurs rêves brisés et leurs talents confisqués. L’Afghanistan sous les Talibans reste le pays le plus répressif au monde en ce qui concerne les droits des femmes ».
Conséquences pour l’aide internationale
Si les autorités de facto semblent, selon elle, en nier l’importance, cette ségrégation des sexes a aussi des conséquences sur les relations entre les Talibans et la communauté internationale.
Le financement de l’Afghanistan risque de diminuer si les femmes ne sont pas autorisées à travailler. L’arrêt d’activité des ONG dirigées par des femmes induit une diminution du montant de l’aide et a déjà entrainé la suspension des discussions sur une augmentation de l’aide au développement.