outefois Martin Griffiths, Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, a jugé alarmants les besoins humanitaires dans le pays, et décrié les obstacles imposés par les belligérants à l’aide internationale.
« La situation militaire au Yémen reste stable », a assuré Hans Grundberg, en confirmant qu’aucune escalade du conflit, ni changements dans les lignes de front n’ont pour l’instant eu lieu. S’il a reconnu que les parties font preuve de retenue du point de vue militaire, il a toutefois noté que des activités des forces armées sur les lignes de front, en particulier à Marib, Taiz, Dali’, Hodeïda et le long de la frontière entre le Yémen et l’Arabie Saoudite, ont causé des pertes civiles.
D’où son appel aux belligérants à respecter le droit international humanitaire, et ses mises en garde. « Les actions militaires, combinées avec des rhétoriques négatives, des politiques et des mesures économiques propices à l’escalade créent des situations où une simple erreur de calcul pourrait relancer les violences et seraient difficiles à inverser, avec de sévères conséquences humanitaires », a-t-il noté, en demandant aux parties de « travailler activement à prolonger la plus longue période de calme relatif observée en huit ans, qui offre un répit dont la population yéménite a grand besoin ».
Au nombre des effets positifs de la trêve initiée le 2 avril 2022, l’Envoyé spécial a souligné que 50.000 passagers ont pu être transportés à bord de 96 vols aller retours entre Sana’a et Amman et que 45 de ces vols ont été assurés après l’expiration de cette trêve le 2 octobre, tandis que 81 tankers ont pu entrer dans le port d’Hodeïda.