« Le chaos climatique avance au galop, mais l’action climatique, elle, est au point mort », a constaté António Guterres, lors d’un point de presse sur la question du réchauffement planétaire au siège de l’ONU à New York.
Le Secrétaire général a cité la liste des récent désastres planétaires, tels l’inondation du tiers du territoire du Pakistan, les coupures de courant qui frappent Cuba, les dégâts aux Philippines et l’été le plus caniculaire jamais enregistré en Europe depuis 500 ans. Il a aussi mentionné l’ouragan Ian aux Etats-Unis comme le « rappel brutal qu’aucun pays, aucune économie n’est à l’abri de la crise climatique ».
Mais il a avant tout mis les pays développés devant leurs responsabilités, en critiquant le retard et les carences des engagements collectifs des gouvernements du G20, qui en l’état actuel compromettent les chances de limiter l’augmentation de la température mondiale à deux degrés Celsius supplémentaires et encore moins d’atteindre l’objectif de 1,5 degré.
« C’est une question de vie et de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », a-t-il martelé, appelant à trouver un « compromis révolutionnaire, au niveau quantique » entre les économies développées et émergentes sur ce problème.
Selon lui, au moment où la guerre en Ukraine met l’action climatique en veilleuse, certains secteurs régressent vers les énergies fossiles, alors que les acteurs climatiques les plus dynamiques du monde des affaires continuent d’être entravés par des cadres règlementaires obsolètes, des formalités administratives et des subventions qui envoient de mauvais signaux aux marchés.
António Guterres a donc exhorté les gouvernements, les entreprises et les investisseurs, ainsi que les institutions à intensifier leurs actions concrètes pour le net zéro climatique, et à agir sur deux autres priorités. D’abord sur la question des pertes et dommages dont souffrent « aujourd’hui des nations et des personnes ».