La crise due essentiellement aux gangs haïtiens a provoqué la fuite de 20.000 personnes, aggravant une crise économique qui étrangle le pays, en butte à la flambée des prix de la nourriture et à une pénurie de carburant, tandis que les acteurs politiques peinent à trouver un terrain d’accord et à définir un processus pour les prochaines élections, a expliqué Mme La Lime, en présence de Valerie Guarnieri, Directrice adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM), et de Ghada Waly, Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), qui ont également fait chacune un exposé devant les membres du Conseil.
Les troubles découlent d’un nouvel appel du Premier ministre haïtien lancé le 11 septembre pour un dialogue visant à établir les bases politiques, constitutionnelles et de sécurité nécessaire à la tenue d’élections en fin 2023. Mentionnant que le gouvernement perd chaque année 600 millions de dollars faute de pouvoir percevoir les droits de douane, le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé la réduction des subventions régressives sur le carburant, qui coûtent 400 millions de dollars par an à l’Etat, afin d’étoffer les programmes sociaux avec ces revenus.