Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les épidémies actuelles de diarrhée, de typhoïde, de rougeole, de leishmaniose et de polio risquent d’ailleurs de s’aggraver. « Les premiers rapports de surveillance des maladies montrent déjà une augmentation des cas de diarrhée, de paludisme et de typhoïde », a précisé l’OMS dans son dernier rapport de situation consacré à la crise humanitaire et sanitaire au Pakistan.
La surveillance précoce des maladies indique que des dizaines de milliers de personnes ont été identifiées comme des patients atteints de diarrhée, de paludisme, d’infections respiratoires aiguës, d’infections de la peau et des yeux, de typhoïde et autres. Sur le terrain, des dizaines de millions de personnes sont désormais contraintes d’utiliser de l’eau insalubre, à la fois pour boire et pour leurs besoins quotidiens.
Exposition aux maladies telles que la diarrhée, le paludisme ou la dengue
Ces populations sont également exposées aux éléments en raison des dégâts causés par les inondations et de la destruction de leurs maisons, et beaucoup sont déplacées.
« Il en résulte une exposition accrue aux maladies qui circulent déjà dans le pays, notamment la diarrhée aqueuse aiguë, le paludisme, la dengue, la typhoïde, la rougeole et la leishmaniose », a déclaré dans un communiqué, le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.
Pour l’agence onusienne, la transmission accrue du paludisme reste également une menace et de nombreux cas se présentent déjà dans les cliniques des zones touchées par les inondations. « D’autres maladies présentes dans le pays, telles que la polio et la Covid-19, présentent également un risque accru de propagation si la situation n’est pas rapidement maîtrisée », a ajouté le Dr Al-Mandhari.
Plus de 33 millions de personnes ont été touchées par les inondations causées par des pluies de mousson record, dont le Sindh, dans le sud du Pakistan, constitue l’une des régions les plus durement éprouvées. Selon l’ONU, plus de 6,4 millions ont un besoin urgent d’aide humanitaire dont près de 634.000 personnes déplacées vivant dans des camps.