En Ille-et-Vilaine, les agriculteurs s’inquiètent pour l’avenir de leurs plantations, face aux vagues de chaleur successives qui touchent la France, en cet été 2022. Pour combattre les effets du réchauffement climatique, certains ont décidé de remettre au goût du jour une pratique ancestrale, l’agroforesterie. Le principe : associer cultures ou élevage et plantation d’arbres et de haies. Nicolas Gorin, agriculteur et éleveur à Pipriac, s’est lancé en 2020, en plantant 1 200 arbres sur sa parcelle de dix hectares de blé.
Un bouclier d’arbres contre l’assèchement des sols
Les avantages de cette pratique, qui nécessite un investissement, sont nombreux. Les arbres plantés sur l’exploitation agissent comme des boucliers contre l’assèchement des sols. Les racines favorisent la migration de l’eau en profondeur, ce qui améliore le stockage de l’eau. Dans le cas d’élevages, l’agroforesterie favorise le bien-être animal en offrant des espaces plus frais aux troupeaux.Depuis quelques années, l’État français et l’Union européenne soutiennent ces initiatives. Un plan de développement de l’agroforesterie a été lancé en France en 2015, et la Politique agricole commune de l’UE prend désormais en compte l’agroforesterie dans ses subventions. De quoi pousser de plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs à faire évoluer leurs pratiques.