L’échec de quatre saisons des pluies consécutives a entraîné une grave sécheresse dans les régions éthiopiennes des plaines d’Afar, d’Oromia, de Somali ainsi que dans la Région des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR).
Les puits d’eau se sont asséchés et des millions de têtes de bétail sont mortes, entraînant des déplacements massifs de population.
Les taux de malnutrition augmentent à un rythme « alarmant en raison de la sécheresse ». Dans les quatre régions touchées par la sécheresse, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) estime que 600.000 enfants devront être traités pour malnutrition aiguë sévère d’ici la fin de l’année.
Dans la région de Somali, le nombre d’admissions pour malnutrition aiguë sévère chez les enfants de moins de 5 ans a augmenté de plus de 40 % en mai dernier par rapport à la même période en mai 2021.
Un « effet d’entraînement » de la guerre en Ukraine
« L’impact de la sécheresse sur les enfants est dévastateur », a déclaré Manuel Fontaine, Directeur des opérations d’urgence de l’UNICEF, au terme d’une visite dans la région de Somali frappée par la sécheresse. Rien que dans cette province, plus de 900.000 personnes ont été déplacées par ces conditions climatiques.
Pour l’ONU, cette crise de la sécheresse ne signifie pas seulement un manque d’eau. Elle signifie que les enfants ont faim et soif tous les jours. Ils sont ainsi obligés de parcourir des kilomètres à pied pour trouver de la nourriture et de l’eau et doivent souvent boire de l’eau contaminée. « Cela entraîne la malnutrition et d’autres maladies mortelles évitables comme la diarrhée », a mis en garde M. Fontaine.