Alice Nderitu a appelé à ces efforts de prévention et d’établissement des responsabilités, « comme déjà fait en public, en privé et lors de [ses] rencontres avec de nombreux États Membres », dans un exposé sur l’incitation à la violence menant à des atrocités criminelles prononcé devant les membres du Conseil.
Elle s’est aussi fait l’écho d’une mesure de la Cour internationale de justice (CIJ) du 16 mars 2022 concernant les allégations de génocide sur le territoire ukrainien.
Reprenant les mots de la Cour, à savoir que « les États parties doivent s’acquitter de leurs obligations de prévenir et de réprimer le crime des génocide en toute bonne foi et dans le respect du droit international », Mme Nderitu a aussi souligné que le Conseil des droits de l’homme avait clos les travaux de sa 49e session en créant une commission d’enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme en Ukraine, afin d’établir les faits et les circonstances, et de « recueillir et d’analyser des éléments de preuves».
Mme Nderitu a ensuite rappelé le cadre bien délimité de sa mission. Aussi graves que puissent être les allégations de crimes de génocide ou de guerre en Ukraine, son mandat porte sur la prévention des génocides et non sur le rendu de la justice. Son travail n’est pas de mener des enquêtes ou déterminer la pertinence des accusations : « mon principal rôle est de prévenir et non de rendre justice », de « sensibiliser aux causes et aux dynamiques de génocide », de « mettre en place des système d’alerte précoce » et de « prévenir les discours de haine », a insisté la Conseillère spéciale.