Alors que le nord-est du Nigéria continue d’être confronté à une insurrection djihadiste et une grave crise humanitaire, 4,1 millions de personnes risquent de subir une grave insécurité alimentaire en cette période de soudure, ont alerté ce mardi un haut responsable humanitaire de l’ONU, relevant qu’une aide urgente est nécessaire pour éviter une « grave crise alimentaire et nutritionnelle ».
e Cadre harmonisé de mars 2022, un outil utilisé pour identifier les zones à risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest, prévoit qu’entre juin et septembre, 4,1 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire. Parmi elles, près de 600.000 personnes devraient se trouver en situation d’urgence. Celle-ci se caractérise par « d’importants déficits de consommation alimentaire ».
Dans un tel scénario, il faut s’attendre à « une malnutrition aiguë et une surmortalité très élevées ». Cette période à haut risque, la période de soudure, chevauche la saison des pluies, une période où les enfants sont vulnérables aux épidémies, avec une résistance affaiblie s’ils sont mal nourris.
Pour les enfants, les agences humanitaires de l’ONU redoutent une malnutrition infantile devient de plus en plus dangereuse dans le nord-est du pays. Environ 1,74 million d’enfants de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition aiguë dans le nord-est en 2022.
Plus de 300.000 enfants menacés de malnutrition aiguë sévère et risquant de mourir
Parmi eux, plus de 300.000 devraient souffrir de malnutrition aiguë sévère et risquent fort de mourir s’ils ne reçoivent pas un traitement urgent. « Cette insécurité alimentaire est douloureusement ressentie dans toute la région, d’autant plus que les opérations ont désespérément besoin de financement », a déclaré Matthias Schmale, Coordinateur résident et humanitaire par intérim des Nations Unies pour le Nigéria, lors d’une conférence de presse à Genève.