Le réseau imageur 3D d’éclair SAETTA, installé en Corse depuis 2014, a récemment permis la découverte de cellules orageuses à structure électrique inversée lors des épisodes de flux de poussières désertiques. Ces poussières modifieraient la formation des gouttes et cristaux de glaces et les interactions entre eux et provoqueraient une électrisation atypique associée à une convection moins intense. Cette découverte montre, par ailleurs, que les éclairs se révèlent être de bons traceurs des processus intervenant dans le cycle de formation des cumulonimbus. Ces recherches ont été menées par des scientifiques du Laboratoire d’aérologie (CNRS/IRD/Université Toulouse III – Paul Sabatier), en collaboration avec l’Ecole nationale de la météorologie et le Centre national de recherches météorologiques (CNRS/Météo France). Elles ont fait l’objet d’une publication dans la revue Atmospheric Research, le 1er juin 2022.
Lors de leurs observations, les chercheurs ont découvert des événements orageux atypiques caractérisés par une structure électrique dipolaire dont la polarité est l’inverse (c’est-à-dire une charge négative au niveau supérieur, une charge positive au niveau inférieur) de celle des pôles principaux de la structure habituelle.