S’exprimant après avoir rencontré le Président du Niger, Mohamed Bazoum, il a déclaré que « la communauté internationale doit réaliser » que le terrorisme n’est « pas seulement une question régionale ou africaine, mais bien une menace globale ». Il a réitéré son appel à davantage de ressources pour s’attaquer au problème, affirmant que « la paix, la stabilité et la prospérité du Niger et de l’ensemble du Sahel représentent une priorité absolue pour les Nations Unies ».
Le Président Mohamed Bazoum a reconnu l’engagement de M. Guterres à trouver une solution au problème du terrorisme qui est « dynamique et a évolué ». « Nous devons adapter notre réponse », a-t-il ajouté.
L’ancien Président du Niger, Mahamadou Issoufou, a accepté une demande du Président de l’Union africaine et du Secrétaire général des Nations Unies de mener une évaluation stratégique conjointe UA-ONU sur la sécurité au Sahel, axée sur l’élaboration de recommandations sur la manière de renforcer la réponse internationale à la crise sécuritaire au Sahel.
L’évaluation sera entreprise en consultation avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Secrétariat conjoint du G5-Sahel.
Les civils sont les premières victimes
L’ONU affirme que l’insécurité au Niger est alimentée par divers acteurs et que, comme l’a noté le chef de l’ONU, « les populations civiles sont souvent les premières victimes » lorsque la violence frappe. Les chiffres suggèrent que près de huit victimes d’attaques sur dix sont des civils.
Plusieurs groupes armés extrémistes opèrent principalement dans les régions de Tillabéri, Tahoua et Diffa, respectivement dans le nord-ouest, le sud et le sud-est du pays. Dans la région de Maradi, au sud, des groupes armés opérant depuis le Nigéria traversent fréquemment la frontière pour effectuer des raids ; les bandits armés au Niger constituent également une menace importante.
En 2021, l’indice mondial du terrorisme a attribué 588 décès au terrorisme au Niger, le nombre de morts liées au terrorisme le plus élevé de la dernière décennie. Dans la région de Tillabéri, les décès ont plus que doublé entre 2020 et 2021.