Le cancer du sein touche désormais plus de patients dans le monde et dépasse même celui du poumon, comme première cause de cancer à l’échelle mondiale, selon une nouvelle étude publiée, jeudi, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Parmi les évolutions les plus frappantes révélées par les nouvelles estimations de cet institut de l’OMS basé à Lyon (France), le cancer du sein féminin est devenu le type de cancer le plus couramment diagnostiqué dans le monde. Rien que sur l’année 2020, un total de 2,3 millions de cas ont été confirmés, dépassant pour la première fois le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon.
Les cancers du sein représentent dorénavant 11,7% de toutes les tumeurs déclarées chez les hommes et les femmes. Une donnée dépassant pour la première fois les chiffres du cancer du poumon (11,4% des cancers).
En 2020, le cancer du sein représentait 11,7 % de tous les nouveaux cas de cancer dans le monde. Ont suivi le cancer colorectal (10,0 %), le cancer de la prostate (7,3 %) et le cancer de l’estomac (5,6 %).
Les femmes vivant dans les pays riches les plus touchées
En termes de mortalité, le cancer du sein occupe la 5ème place dans le monde.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS, une personne sur cinq développe un cancer au cours de sa vie. Un homme sur huit et une femme sur onze meurent de cette maladie.
D’une manière générale, le fardeau mondial du cancer a augmenté pour atteindre 19,3 millions de nouveaux cas et 10 millions de décès en 2020.
S’agissant des taux d’incidence du cancer du sein, les femmes les plus touchées sont celles vivant dans les territoires à haut niveau de revenu (Amérique du Nord, Europe). En cause, des facteurs de risque liés au mode de vie présents dans les pays développés comme le tabagisme, l’alcool, la sédentarité et le surpoids.
Les modes de vie typiques des pays industrialisés, par exemple le report des grossesses et le fait d’avoir moins d’enfants, ainsi que les niveaux plus élevés de surpoids et d’inactivité physique, augmentent aussi le risque de développer un cancer du sein.
Ce phénomène peut aussi s’expliquer par un bon accès au diagnostic précoce et à l’achèvement du traitement en temps voulu.
Dans les pays en développement, l’incidence des cancers du sein est moins élevée, mais elle ne cesse d’augmenter d’année en année.