La Russie et la Turquie ont fait savoir aux Nations unies qu’elles accordaient plus de temps à la mise en œuvre de l’accord de désescalade dans la province syrienne d’Idlib, a déclaré jeudi le Coordonnateur de l’ONU pour les questions humanitaires en Syrie, Jan Egeland.
« Les Russes et les Turcs ont indiqué qu’un délai supplémentaire serait accordé à la mise en œuvre de l’accord », a indiqué le Coordonnateur humanitaire à l’issue d’une réunion ce jeudi à Genève du Groupe de travail sur l’accès humanitaire.
Le Conseiller principal de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie a d’ailleurs salué un accord qui va « empêcher un massacre à Idlib ». « C’est un immense soulagement pour nous », fait-il remarquer, comme pour insister sur les risques « d’une logique militaire trop souvent suivie dans cette seule guerre ».
« Il y aurait des nouvelles horribles pour les civils, mais aussi pour les organismes humanitaires qui comptent près de 12.000 collègues à Idlib », a-t-il ajouté.
Pour tout le Groupe de travail humanitaire, c’est surtout un « soulagement » pour les quelque trois millions de civils car s’il y avait des combats, la situation sera « entièrement catastrophique ».
De façon générale, le Conseiller de Staffan de Mistura a rappelé que cela fait « maintenant cinq semaines sans aucun raid aérien ». « Je ne me souviens pas d’une telle période au cours des trois dernières années à Idlib. C’est un calme dans cette zone très sensible, complexe et difficile, peuplée de trois millions de civils. C’est un calme bienvenue », a fait remarquer Jan Egeland.