Les membres du Conseil de sécurité ont encouragé les pays du G5 Sahel à continuer de prendre les mesures appropriées pour que leur Force conjointe atteigne sa pleine capacité opérationnelle dès que possible et appelé les bailleurs de fonds à concrétiser leurs promesses de financement.
Dans une déclaration à la presse publiée mercredi soir, les membres du Conseil ont salué la détermination continue des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) « à unir leurs efforts pour lutter contre l’impact du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée dans la région du Sahel ». Ils se sont également félicités des efforts continus déployés par les États du G5 Sahel « en vue de l’opérationnalisation complète et efficace de la Force conjointe ».
Créé en 2014, le G5 Sahel a pour objet de renforcer la maîtrise des initiatives de lutte contre les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité et le développement au Sahel. Le G5 dispose d’un Secrétariat permanent dont le siège est en Mauritanie. Il est actuellement présidé par le Niger en la personne de Maman Sidikou.
Les membres du Conseil ont pris note avec satisfaction des progrès accomplis dans l’institutionnalisation du Secrétariat permanent du G5 Sahel, notamment par la création d’un ‘Bureau de défense et de sécurité’ et la création d’un fonds d’affectation spéciale. Ils ont encouragé les bailleurs de fonds et les partenaires à accroître leur soutien à ce Secrétariat permanent.
Lors de la Conférence internationale de haut niveau sur le Sahel qui s’est tenue à Bruxelles le 23 février dernier, l’ONU, l’Union européenne (UE) et les Etats du G5 Sahel ont signé un accord technique en vue de fournir un « soutien opérationnel et logistique » spécifique à la Force conjointe à travers la MINUSMA, conformément aux conditions fixées par la résolution 2391 (2017) adoptée par le Conseil de sécurité en décembre 2017.
A Bruxelles, les bailleurs de fonds se sont engagés à appuyer la Force conjointe du G5 Sahel à hauteur de 414 millions d’euros.
Les membres du Conseil de sécurité ont félicité tous les contributeurs concernés pour leur mobilisation en faveur de la Force conjointe. A cet égard, les membres du Conseil ont insisté sur le besoin critique de concrétiser cet appui par un déboursement rapide de toutes les promesses de financement annoncées « en vue d’accélérer l’opérationnalisation complète et effective de la Force » sans plus tarder. Ils ont aussi appelé les bailleurs de fonds à « contribuer sans délai », afin de garantir la pleine mise en œuvre et la fonctionnalité de l’accord technique.
Pour le Conseil, la pleine capacité opérationnelle de la Force conjointe du G5 Sahel passe également par le décaissement rapide de toutes les contributions nationales, le déploiement de toutes les troupes, la résolution des problèmes de commandement et de contrôle restants et l’opérationnalisation du cadre de conformité. Dans le cadre de l’accord technique validé à Bruxelles, les Etats du G5 Sahel ont approuvé un solide cadre de conformité « pour prévenir, enquêter, traiter et signaler publiquement les violations des droits de l’homme du droit international humanitaire en lien avec la Force conjointe ».