Alors que le nombre de personnes déplacées dans le monde à cause d’évènements liés au changement climatique ne cesse d’augmenter, l’ONU et ses partenaires privilégient une approche régionale plutôt que mondiale face à la question de la création d’un statut de réfugié climatique.
La moyenne annuelle de déplacements liés aux catastrophes a été de 25,3 millions de personnes dans le monde entre 2008 et 2016, selon des chiffres du Conseil norvégien pour les réfugiés. Les cinq pays les plus affectés proportionnellement à leur population sont tous des Etats insulaires. Il s’agit de Cuba, de Fidji, des Philippines, de Tonga et du Sri Lanka.
« Au cours de cette saison des ouragans, nous avons vu le déplacement de 1,7 million de personnes à Cuba, soit l’équivalent de 15% de sa population », a noté la responsable du programme humanitaire d’Oxfam en République dominicaine, Camila Minerva, lors d’une conférence de presse sur la mobilité humaine et le changement climatique à la Conférence sur le climat (COP 23), à Bonn, en Allemagne.
« Les plus pauvres et les plus marginalisés sont cinq fois plus susceptibles d’être déplacés et de le rester plus longtemps que les personnes vivant dans les pays à revenu élevé, et ce phénomène s’accroît avec le changement climatique », a souligné Mme Minerva.