Le risque principal qui menace la vie d’une entreprise provient le plus souvent d’une erreur d’analyse de la trésorerie. Dans les cas extrêmes, cette erreur peut contraindre le dirigeant de l’entreprise à déposer son bilan. Si, conformément aux règles du Code de Commerce, il ne peut faire face aux passif exigible avec les actifs disponibles. Comment prévenir les problèmes ? Comment les résoudre ? Éléments de réponse.
De nombreux chefs d’entreprise sont obnubilés par le chiffre d’affaires de leur entreprise. Combien a rapporté l’activité ce mois ci ? Ce chiffre d’affaire est il en croissance ? Va t il permettre d’envisager un développement par autofinancement ? Cet indicateur est effectivement majeur dans la vie de l’entreprise. Mais il n’est pas le seul. Y compris parce que, à court terme, il peut être altéré par des conditions de paiement ou des difficultés de trésorerie d’un cocontractant. Le chiffre d’affaire peut être orientée à la hausse mais ne pas être suffisant pour régler ses factures à échéances.
Les professionnels utilisent un autre indicateur clé qui permet de mettre en perspective celui du chiffre d’affaire : le besoin en Fonds de Roulement ou communément désigné par le sigle BFR. Ce BFR permet la maîtrise de la comptabilité sur un temps plus long. Il se définit de manière classique comme « la mesure des ressources financières qu’une entreprise doit mettre en œuvre pour couvrir le besoin financier résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses et recettes d’exploitation nécessaires à la production) et aux encaissements (commercialisation des biens et services) liés à son activité ».
Cet indicateur est souvent difficile à calculer. Il dépend de nombreux paramètres. Il prend en compte ressources et besoins, délais et autre flux financiers propres à l’entreprise. Et il est préférable de le calculer avec un expert. Ce BFR permet ensuite à l’entrepreneur accompagné de son conseil de démarcher banques et organismes financiers pour optimiser sa gestion.
Les banques proposent, en principe, des offres pour gérer au mieux la trésorerie de l’entreprise. De nombreux opérations de haut de bilan existent pour trouver des solutions lorsque des besoins sont envisagés. Les banquiers vont étudier minutieusement le dossier et proposer des solutions de trésorerie, le plus souvent payantes : facilités de caisse ou découverts, réescompte ou garanties sur créances, etc. Elles permettent à l’entreprise de passer des caps récurrents. A une condition : la banque ne doit pas soutenir artificiellement l’entreprise en difficultés. Lorsque la trésorerie est excédentaire, le dirigeant peut aussi avoir recours à des offres bancaires pour optimiser ses fonds excédentaires.