Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa gratitude à la Turquie, qui héberge plus de 2,5 millions de Syriens réfugiés, pour la générosité dont elle fait preuve envers eux depuis cinq ans.
Dans un communiqué de presse publié mardi, le HCR déclare apprécier « le fait que la Turquie continue de donner accès aux cas spécifiques en matière de besoins humanitaires et médicaux malgré la situation de plus en plus complexe au nord de la Syrie ».
Après le récent déplacement de population dans la province d’Alep et du fait de l’extrême vulnérabilité des personnes déracinées, le HCR « encourage les autorités à assurer un large accès au territoire turc à toutes les personnes ayant besoin de protection internationale, conformément à la politique de frontières ouvertes menée depuis longtemps par la Turquie ».
Alep et Deraa
La Turquie héberge déjà plus de 2,5 millions de Syriens et endosse la plus importante responsabilité en termes de nombre de réfugiés dans cette crise humanitaire d’envergure internationale, note le HCR. Le HCR se tient prêt à « appuyer les autorités pour gérer et prendre soin des réfugiés nouvellement arrivés et a pré-positionné du matériel de secours en Turquie près de la frontière syrienne en conséquence, davantage de soutien étant toutefois nécessaire pour répondre à l’ampleur des besoins ». Le HCR appelle par ailleurs la communauté internationale à apporter rapidement et de manière significative un soutien accru à la Turquie.
Lundi, le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires humanitaires, Stephen O’Brien, s’était dit profondément préoccupé par des informations selon lesquelles plus de 30.000 civils, dont environ 80% seraient des femmes et des enfants, avaient dû fuir d’Alep et d’autres zones dans le nord de la Syrie la semaine dernière, en raison de violents affrontements et de bombardements aériens par le gouvernement syrien, ses alliés et groupes armés.
Il s’était dit aussi très préoccupé par la situation des personnes dans d’autres régions du pays, y compris dans le gouvernorat de Deraa, au sud, où l’intensification des combats a entraîné le déplacement de milliers de personnes et fait des morts et des blessés parmi les civils.
Alors que certaines personnes ont trouvé refuge chez des familles d’accueil, les camps de personnes déplacées dans les zones proches de la frontière avec la Turquie sont déjà pleins. « Les gens ont besoin de toute urgence d’un abri et de nourriture », avait insisté le chef de l’humanitaire.