Face à la détérioration de la situation en République démocratique du Congo (RDC), notamment à Kinshasa et dans d’autres villes, suite à l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de loi électorale, plusieurs hauts représentants de l’ONU ont fait part de leur vive préoccupation.
S’exprimant par l’intermédiaire de son porte-parole dans un communiqué de presse à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déploré jeudi les pertes en vies humaines et les atteintes à l’intégrité physique, demandant aux forces de sécurité et aux manifestants de s’abstenir de toute autre forme de violence et de faire preuve de la plus grande retenue.
Le Secrétaire général a souligné qu’il incombait au gouvernement du pays d’élargir l’espace politique de façon à favoriser l’expression pacifique d’opinions. « Les manifestations doivent se dérouler de manière paisible. La violence est inacceptable mais la réponse aux manifestations violentes doit être proportionnée », a-t-il ajouté.
M. Ban a demandé instamment aux principales parties de renouer un dialogue politique afin que les questions d’ordre électoral soient discutées de manière inclusive et pacifique, dans les forums appropriés.
Le Secrétaire général a réaffirmé la disponibilité de son Représentant spécial à offrir ses bons offices afin d’aider les acteurs principaux à surmonter leurs différends, rappelant que le processus électoral doit être crédible, pacifique, et mené en temps opportun, en conformité avec la Constitution.
Dans une déclaration conjointe, un certain nombre d’Envoyés spéciaux pour la Région des Grands Lacs ont quant à eux exprimé leur profonde préoccupation face à l’escalade de la violence en RDC. L’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC et chef de la Mission de l’;Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Martin Kobler, le Représentant spécial de l’;Union Africaine pour les Grands Lacs, Boubacar Diarra, le Coordonnateur principal de l’Union Européenne pour la Région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, l’Envoyé spécial des Etats Unis pour les Grands Lacs et la RDC, Russell D. Feingold, et l’Envoyé spécial de Belgique pour les Grands Lacs, Frank de Coninck ont en effet manifesté leur inquiétude face aux rapports selon lesquels le gouvernement du pays aurait restreint l’accès à certains sites internet et ordonné l’arrêt des communication par SMS ou transmission radio.
De son côté, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a également réagit à la montée de la violence.
« Nous exhortons le gouvernement à mener sans délai une enquête approfondie et indépendante sur tout usage excessif de la force par les forces de maintien de l’ordre – et en particulier l’utilisation de balles réelles contre les manifestants », a appelé le HCDH par l’intermédiaire d’un porte-parole, lors d’une conférence de presse à Genève.
« Nous appelons également les autorités à libérer rapidement tous ceux qui ont été détenus pour avoir exercé leur droit de réunion pacifique, pour l’expression de leurs points de vue, pour leur affiliation avec l’opposition ou pour leur désaccord avec les amendements à la loi électorale », a déclaré le HCDH.
c’est une bonne chose d’informer sur la situation de la RDC, mais ça serait mieux d’avoir des informations plus précises et à jour.
pour l’accès internet par exemple, ça n’est pas l’accès à certains sites qui aurait été bloqué, mais tout l’accès à internet qui a été coupé (remis en marche depuis jeudi pour l’internet fixe, toujours coupé pour les mobiles). Les sms sont eux toujours bloqués actuellement.
enfin, information complémentaire importante, la loi a été discutée et amendée hier par le sénat (satisfaisant ainsi les manifestants de cette semaine), et la partie contestée (report de l’élection présidentielle en fonction de l’avancement du recensement) a été abandonnée.