Lors d’une réunion vendredi au Conseil de sécurité des Nations sur l’avion de la Malaysia Airlines qui a été abattu hier, probablement par un missile sol-air, alors qu’il survolait la zone de conflit dans l’est de l’Ukraine, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman a exprimé sa préoccupation concernant l’aggravation de la crise dans ce pays.
La réunion du Conseil a commencé par une minute de silence en mémoire des 298 victimes du vol MH 17 de la Malaysia Airlines, dont 80 enfants. Parmi les victimes étaient 189 Néerlandais, 44 Malaisiens, 27 Australiens, 12 Indonésiens, 9 Britanniques, 4 Allemands, 4 Belges, 3 Philippins, 1 Canadien, 1 Néo-Zélandais et 3 Vietnamiens. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a demandé une enquête et l’Organisation internationale de l’aviation civile (OIAC) a offert ses services aux autorités ukrainiennes. « L’ONU ne peut décrire, de manière indépendante, les circonstances de l’accident de l’avion de la Malaysia Airlines, mais le Secrétaire général a reçu des informations selon lesquelles un missile sophistiqué a été utilisé », a expliqué M. Feltman. Le Secrétaire général a condamné cet acte perpétré contre un avion civil, qui témoigne de la gravité d’une crise dont les conséquences touchent tous les pays. L’employé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Glenn Thomas, fait partie des victimes. M. Thomas devait se rendre en Australie pour participer à une conférence internationale sur le Sida. M. Feltman a expliqué que le choc provoqué par le crash de l’avion pourrait relancer les efforts pour mettre fin aux combats entre le gouvernement ukrainien et des groupes armés rebelles.
Après l’annonce du 30 juin, qui portait sur la fin du cessez-le-feu et annonçait la reprise, par l’armée ukrainienne, de « l’opération de sécurité et de rétablissement de la loi dans l’est de l’Ukraine », les combats entre le Gouvernement et les groupes armés se sont intensifiés dangereusement. « Selon les autorités ukrainiennes, de nombreux villes et villages sont retournés sous le contrôle de l’autorité du gouvernement. Toutefois, les combats ont continué dans les villes de Lugansk et de Donetsk où les groupes armés semblent avoir consolidé leur présence. Plus tôt cette semaine, une bataille violente a eu lieu à l’aéroport international de Lugansk, qui semble à présent être sous le contrôle des autorités ukrainiennes », a dit M. Feltman. « La situation à la frontière avec la Russie est particulièrement préoccupante », a ajouté le Secrétaire général adjoint. « S’il est impossible pour les Nations Unies de vérifier, de manière indépendante les informations disponibles, ces derniers jours, un certain nombre d’incidents meurtriers et de combats intenses ont eu lieu dans la région ».
« Il faut mettre fin à ce conflit, comme l’a dit le Secrétaire général. C’;est un conflit qui, selon le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a déjà causé 500 morts et 1400 blessés », a souligné M. Feltman.
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