La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a exprimé mercredi sa préoccupation concernant la situation à Gaza, où l’offensive israélienne fait de plus en plus de victimes. Selon les estimations, au 15 juillet, 194 Palestiniens ont été tués dans des attaques israéliennes, dont 149 civils.
« Des centaines de maisons ont été directement ciblées par les frappes aériennes israéliennes, dont une grande partie seraient les résidences de membres de groupes armés. Plus de 1300 familles ont été contraint de fuir et de chercher un refuge chez des proches ou des voisins », a indiqué Mme Amos dans un communiqué de presse. « Près de 80 écoles ont été endommagées parce qu’elles sont situées à proximité des sites ciblés. Lors d’un incident en particulier, 18 personnes ont été tuées dans une maison dont six enfants et trois femmes », a-t-elle ajouté. Les services publics ont été suspendus et l’approvisionnement en eau est sérieusement menacé après que de deux ingénieurs chargés de la maintenance ont été tués par un missile israélien. « Des groupes armés envoient des roquettes à partir de quartiers résidentiels à Gaza vers des zones peuplées en Israël, et selon les informations un civil aurait été tué et des milliers d’autres, Israéliens et Palestiniens, sont menacés », a expliqué Mme Amos. Les bombardements continus sont terrifiants pour toutes les personnes affectées et en particulier pour les enfants, qui ont besoin d’un soutien psycho-social longtemps après la fin des hostilités. « Les parties prenantes au conflit ont des responsabilités selon le droit humanitaire international. Ils ont l’obligation de prendre des mesures pour protéger les civils et de distinguer les cibles militaires et civils », a souligné la Secrétaire générale adjointe. « Il s’agit de la troisième confrontation militaire majeure à Gaza en six ans, et à chaque fois ce sont les civils qui en souffrent le plus. Ils paient le prix le plus lourd de l’échec collectif de mettre fin à la violence et de trouver une solution politique durable », a-t-elle ajouté.