En République centrafricaine, près de 210.000 personnes ont été déracinées par les violences qui secouent la capitale Bangui depuis deux semaines, a annoncé mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Au total, plus de 710.000 personnes ont été déplacées en RCA et 75. 000 autres contraintes à l’exil depuis le début de la crise actuelle il y a un an.
Cantrafrique des centaines de milliers de réfugiés – « A Bangui, notre personnel fait état de tirs répétés et d’un climat de peur », a indiqué Adrian Edwards, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève. Selon lui, 40.000 personnes auraient été déplacées en banlieue en l’espace de deux jours, sans que le personnel humanitaire puisse leur venir en aide à cause de tirs nourris.
Des centaines d’autres fuyaient ce week-end en République démocratique du Congo (RDC) par bateau, traversant le fleuve Oubangui, même si la frontière est officiellement fermée et que ces populations s’exposent à des tirs. Selon le décompte officiel, 1.815 Centrafricains ont rejoint Zongo, en RDC, portant à 3.292 le nombre total de réfugiés arrivés dans cette localité depuis le 5 décembre.
Climat de peur à Bangui
Parmi les nouveaux arrivants, beaucoup indiquent avoir été témoins d’atrocités, y compris de meurtres, de pillages et d’entrées par effraction dans les maisons. Un certain nombre de déplacés qui se sont regroupés à l’aéroport de Bangui prévoient manifestement de les rejoindre à Zongo. « À l’aéroport de Bangui, nous avons dû suspendre temporairement la distribution d’;aide en raison d’incidents, dont des cas de violences interconfessionnelles », a déploré le porte-parole.
Parallèlement, des violences ont été signalées à Bossangoa, à environ 400 kilomètres au nord-ouest de Bangui. Des employés des Nations Unies y font état de pillages et d’incendies commis ce weekend par des milices dans le nord de la ville, majoritairement peuplée de musulmans. Photo CC/Flickr/AfrikaForce